Techni-Tacot doit réaliser les opérations suivantes :

• déshabillage complet avec séparation ossature – berceau avant et dépose des éléments en Duraplast,
• reconstruction planchers – soubassements/renforts de caisse et travaux de carrosserie,
• reconditionnement du freinage complet, avec remplacement du DOT par un liquide 100 % silicone,
• reconditionnement moteur et organes périphériques,
• Modification du système électrique (6V) avec le 12 V,
• montage d’une vraie jauge à carburant avec manomètre sur tableau de bord,
• montage d’une électrovanne de sécurité sur la ligne de carburant,
• remplacement sellerie-habillage,

En somme, j’aurais plus vite fait de dire qu’il s’agissait d’une restauration complète.

Etat des lieux de la Trabant 601 S :

Importée de « Tchéquie », la jolie voiture a bien évidemment été abandonnée dehors, pendant une vingtaine d’années. Il suffit de soulever le capot pour comprendre. Les soubassements sont sérieusement attaqués par la corrosion. Aile avant cassée et coffre troué – l’intérieur est complètement hors service. Le moteur n’est pas grippé, mais n’inspire pas une grande confiance.

Bien évidemment, la restauration va dépasser de loin sa valeur courante. Comme j’ai l’habitude de dire, « la sauce va coûter plus cher que le plat ». Mais il est à noter que le prix des pièces à sérieusement augmenté en une dizaine d’années et sa valeur a suivi la même courbe.

Etat des lieux de la Trabant 601S :

On continue avec des images « terribles » : l’attaque de la corrosion. Nul doute, il va falloir retrousser les manches,  tailler dans le vif, puis reconstruire et traiter le métal avant qu’elle puisse retourner sur les routes.

Démarrage des travaux : mise à nu de la structure :

7 min 35 sec.  Voilà le temps nécessaire avec une bonne disqueuse pour obtenir une structure entièrement dépouillée. Non, je plaisante ! J’ai dit que la mécanique était simple, mais bon, il a tout de même fallu deux bonnes journées pour la désosser proprement. Tout démonter est une chose, désassembler en prenant soin de récupérer le plus possible les filetages, photographier l’ordre de montage, classer les pièces, en est une autre. Donc voilà, après deux jours de boulot, on obtient un truc moche, basculé sur le flanc avec des pneus pour protection. Maintenant, NYA PLUKA …

Un conseil : le Club Euro Trabi est incontournable avec ses pièces, ses conseils, ses documents et tout un lot d’infos indispensables pour mener à bien son projet. Une ambiance kitch comme le site, sans « chichi » mais efficace et en adéquation avec le style populaire auquel appartient la Trabant. Pour ceux qui préfèrent se la « péter », il faudra trouver un autre type de véhicule !

Déshabillage complet – Trabant 601

Mise à nue complète. Il ne reste que le toit en polyester. Nous déposons les 2 longerons pour permettre un sablage sur les zones de greffes mais sans retirer tous les renforts. La reconstruction sera plus facile en ayant des repères de pointage. Le squelette est amené vers l’atelier de sablage basse pression.

Décapage – sablage – Trabant 601

Dans une ambiance bucolique, la caisse de la Trabant est confortablement transportée vers l’atelier de sablage. Admirez les balles de paille qui offrent un amortissement fabuleux pour faire voyager la princesse.

Les pièces de tôlerie commencent à arriver des fournisseurs allemands. A ce propos, il est souvent proposé deux qualités : la « pacher » et celle « origuinal » (en allemand on prononce comme ça !). De vous à moi, si vous avez envie de vous casser la tête à monter des pièces presque bien donc totalement in-montable, choisissez « pacher ».  A bon entendeur, …

Tôlerie – Trabant 601 :

Certains pensent qu’une Trabant c’est indestructible. Certes les éléments de carrosserie sont en composite (fibre coton noyée dans une sorte de matière plastique)  mais c’est sans tenir compte de la structure (le châssis-squelette) qui est bien en acier-qui-rouille. Celle-ci ne s’est pas privée de suivre la règle des autres autos en acier.

Nous dépointons les éléments par étape, et soudons des renforts pour respecter la géométrie.

Par exemple, bien que les chapelles d’amortisseurs ne présentent que quelques zones rouillées, leur dépose montre qu’il était temps de restaurer la petite voiture.

Carrosserie et laquage – Trabant 601 :

Arrive enfin les étapes de carrosserie et celle du laquage des éléments. Chaque pièce est laquée indépendamment et non pas sur le châssis. C’est ainsi que le résultat sera de qualité. Même une Trabi mérite d’approcher la perfection.

La couleur ? Qui n’aime pas cette jolie couleur printanière ? Les goûts et les couleurs, vous le savez, cela ne se discute pas !

Désassemblage du moteur Trabant 601 :

Attention, nous sommes sur de la très grosse motorisation : 2 cylindres, 500 cm3, 26 cv et le tout alimenté en carburant 2 temps.  Une grosse mobylette en fait, qui fait le bruit d’une petite moto de cross avec l’odeur du 2 temps qui va bien et un peu de fumée.

Bien évidemment, comme le moteur n’était pas grippé, nous n’avons pas pu résister à l’envie de le faire démarrer quelques instants. Le moteur a tourné sans trop de difficulté, sans faire de bruit anormal, mais comme toujours, la confiance n’excluant pas le contrôle, nous sommes allés plus loin.

Le démontage est simple. On s’assurera d’extraire la poulie et le volant moteur avec des extracteurs robustes et bien positionnés pour ne pas endommager la petite mécanique. L’ouverture des 2 carters d’embiellage doit se faire délicatement pour ne pas risquer d’abîmer les portées. De plus comme les paliers roulements sont prisonniers par les usinages, il faut ouvrir les carters en les laissant le plus possible parallèles l’un à l’autre. Éviter d’insérer des tournevis et de faire levier comme un sauvage.

Désassemblage du moteur Trabant 601 :

Constat : les pistons présentent des traces de serrage « au carré », avec arrachement de matière. Nul doute, il y a eu un problème de surchauffe lié à une anomalie de refroidissement (courroie cassée de la soufflerie) ou d’un manque de lubrification dans le carburant. De toute évidence, ils iront rejoindre le bac à aluminium pour la refonte.

Pour cette raison, nous allons reconditionner le moteur dans sa globalité.

Moteur Trabant 601 – nettoyage :

Grattage du cambouis, dégraissage des pièces. Carters, culasses, pièces en aluminium sont immergés dans notre bain à ultrasons. Les pièces ressortent comme neuves.

Moteur Trabant 601 : reconstruction :

Le vilebrequin est monté sur roulements. Après contrôle de chacun, nous remplaçons les 2 paliers d’extrémité. Un coup de chance que les centraux et ceux des bielles soient en très bon état,  sinon il aurait fallu désassembler la ligne complète.

Moteur Trabant 601 : reconstruction :

Un soin particulier est accordé aux plans de surface. Maintien et positionnement des paliers sont lié à l’ajustement parfait. Prudence avec les plots de blocage et la mise en place des disques de distribution (plaques en forme de croissant) qui font office de clapet pour permettre le fonctionnement du moteur en 2 temps.

A ce sujet les disques de distribution ont un sens de montage bien précis. Je vous confie un croquis pour ne pas vous tromper.

L’étanchéité est assurée avec une pâte Loctite 518 ou similaire (éviter la pâte à joint traditionnelle qui ne résiste pas au carburant).

Moteur Trabant 601 : reconstruction :

Un ensemble cylindres pistons segments neufs est monté. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour cette merveilleuse voiture de l’ex-RDA !

Un bloque-piston en bois est utilisé pour éviter de blesser la jupe des pistons lors du montage des cylindres. C’est un outil facile à se fabriquer et surtout très sécuritaire. Je conseille vivement.

Le Maitre vous conseille aussi de respecter scrupuleuse le couple de serrage des différentes pièces. La revue technique est disponible sur le Net. Certes rédigée en « étranger » mais Google traduction est notre ami !

Allumage électronique – Moteur Trabant 601

Le moteur de cette 601 est encore avec un allumage à rupteurs et en 6V. Il est vrai qu’un allumage mécanique fonctionne très bien, mais les vis platinées vont s’user au fil du temps et réduire la performance de l’allumage. Les 601 ont vu l’apparition d’une amélioration notable : d’une part un module électronique qui remplace complètement rupteurs et condensateur, d’autre part un système électrique en 12V.

Devant la possibilité d’offrir à la petite « rescapée du Mur » , je n’ai pas résisté à la tentation d’équiper son moteur d’un module d’allumage électronique. Certains esprits mal tournés diront même que c’est un moyen de doubler la valeur du véhicule. Pour ma part, je dis que c’est faux car j’ai aussi mis 4 pneus neufs et de ce fait la valeur en est triplée !

Voyons un peu comment se monte le kit vendu par www.trabantwelt.de. Oui, je fais un peu de pub, mais c’est surtout pour les remercier de leurs services très respectables. Cela dit, cela ne m’empêchera pas d’amener certaines critiques sur le kit, vous commencez à me connaître.

Globalement, la carte circulaire se monte à la place du système d’allumage mécanique. La carte devra être fixée avec les 2 vis, auxquelles vous n’oublierez pas de joindre 2 rondelles éventails pour éviter un desserrage non attendu et un excellent contact électrique avec la masse du moteur. D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi 2 petites rondelles en fibre rouge sont fournies car la première envie est de les monter côté tête de vis et ainsi de créer un parfait isolant électrique qui rendra inopérant l’électronique.

Allumage électronique – Moteur Trabant 601

L’information d’allumage se fait grâce à une bague comportant de petits aimants gris. On monte le côté aimant vers l’électronique. C’est au passage des aimants devant le capteur noir logé dans un orifice sur la carte que l’étincelle se fera. Une LED de contrôle s’allume au moment de l’étincelle.

Petit regret, le sertissage des 3 cosses du faisceau fourni est mauvais. Or le dépassement du cuivre risque fort de toucher un composant sur la carte et ainsi de la mettre en panne. Adieu la belle balade en direction de Berlin Est … J’ai donc glissé des manchons de gaine thermorétractable.

Le module se raccorde avec 3 fils + la masse du moteur : un +12V, la commande de la bobine 1, celle de la bobine 2. C’est tout.

Le calage se réalise grâce à la position en rotation de la bague sur le moyeu granité central. Le point d’allumage doit se faire à 3 mm avant que le piston soit à son PMH. J’ai donc monté mon beau comparateur à verrouillage hydraulique pour trouver le point haut, puis j’ai vissé à la place de la bougie, l’outil utilisé pour les deux-roues. J’ai réglé l’outil à zéro au PMH, puis fait tourner doucement le moteur dans son sens horaire pour que la LED s’allume 3 mm avant le PMH du piston.

Une fois la position trouvée, on serre modérément la bride noire, en s’assurant qu’elle est éloigné d’environ 1 mm de la carte pour éviter de l’endommager.  Le réglage est plus long que compliqué car il faut à chaque fois refaire un tour pour que la LED reprenne son cycle (on ne peut pas revenir un peu en arrière et régler).

Un peu de pâte à joint pour fermer le passage du câble et quelques mini colliers rilsan finiront le travail.

Freinage – Trabant 601 :

Je crois que même un voyage à Lourdes n’aurait pas suffi pour dégripper les cylindres !

Compte tenu du prix abordable des pièces et surtout de l’aspect sécurité, nous remplaçons tout le système. Même les tambours sont remplacés par des neufs, le coût de la rectification étant plus élevée que la pièce neuve. Le système est pourvu d’un maitre cylindre à double circuit. Eh oui, Madame joue dans la cour des grands !

Le liquide de freinage utilisé est un 100% silicone qui garantit une meilleure tenue dans le temps.

Reconstruction – Trabant 601 :

Il est enfin venu le temps de remonter toutes les pièces bichonnées. Lorsqu’il s’agit d’un véhicule de prestige, que dis-je, d’un sublissime engin auto-moteur  de ce rang, alors on s’approche de la béatitude …

Note: les scotchs rouges ne sont là que pour nous rappeler que les serrages n’ont pas été réalisés. Notamment pour les suspensions, les différents axes ne seront serrés qu’à partir du moment où la voiture sera terminée et posée sur ses roues. Cela permettra aux silentblocs de se mettre en position médiane et de pouvoir travailler dans les deux sens de rotation.

Reconstruction du véhicule – Trabant 601 :

Quelques étapes parmi tant d’autres …

Amélioration – réservoir / jauge  :

Sortie d’usine, cette luxueuse voiture est livrée avec une jauge de carburant, bien évidemment !  Mais c’est en fait une réglette graduée que l’on doit tremper dans le réservoir pour en connaitre le niveau. Certes la gravure des repères est de très grande qualité, mais la praticité en est tout autre.

Reculons devant aucune prouesse technologique, je me suis mis dans l’idée folle d’ajouter une vraie jauge électrique à affichage par cadran.

Après avoir rénové le réservoir comme il se doit, grâce à l’huile de mélange, il n’était pas oxydé intérieurement. Comme quoi, le mélange 2 temps n’a pas que des inconvénients. Ensuite, il s’est agi de greffer un émetteur à flotteur sur le réservoir. Des essais à sec permettront de définir avec précision la longueur de la tige du flotteur et sa courbure pour que le zéro de l’indicateur coïncide avec  le commencement de la réserve (le robinet à trois positions : Réserve – Normal – arrêt). De cette façon, en cas d’inattention, la position réserve donnera un supplément de quelques km pour rejoindre une station de carburant. Elle est pas belle la vie ?

La photo montre que le robinet est constitué d’un certain nombre de pièces et de joints. Son remontage nécessite de l’attention, pour éviter qu’il ne fuit et laisse le réservoir se vider complètement.

Amélioration – sécurité réservoir de carburant :

Comme expliqué ci-dessus, l’alimentation de carburant est gravitaire et dispose d’un robinet d’arrêt. Ce qui signifie qu’à chaque stationnement, il est prudent de fermer de carburant, si on ne veut pas prendre le risque que le réservoir se vide dans le carburateur dont le pointeau fuirait. Pour éviter qu’un oubli entraine une catastrophe, une électrovanne a été reliée sur la canalisation réservoir / carburateur. La bobine de l’électrovanne est raccordée sur l’alimentation de la bobine. Ainsi, en coupant le contact, le carburateur n’est plus alimenté.  (Merci à Claude du Club Euro Trabi pour l’astuce).

Travaux de sellerie – Trabant 601 :

Mesdames et Messieurs, avec le monde communiste, nous entrons dans la haute couture. Regardez ce mélange de couleurs, le chatoiement des tissus nobles. Tout n’est qu’enchantement et ravissement. Les simili cuirs (je préfère ce mot à « skaï », cela fait plus riche !) sont de très bonne manufacture, car tenez-vous bien, j’ai réussi à trouver le fabricant d’époque qui continue à confectionner ces habillages, avec les mêmes matériaux et les mêmes machines, m’a-t-on dit. D’ailleurs, je me suis même entendu dire que les États Unis avaient tenté mainte fois  de s’accaparer les secrets de fabrication, sans que leurs meilleurs espions n’aient pu accéder aux secrets.

Le clou du spectacle, c’est le ciel de toit. Dépassons la plaisanterie. L’aspect soyeux de ce velours imprimé, du plus bel effet soyons honnêtes, rappellera aux grands connaisseurs de la collection automobile un modèle en particulier : Alors, de quelle voiture s’agit-il ? Porsche non, Bentley non plus, .. Ah, à droite on me fait de grands signes …   Simca ?  Presque, répondis-je.  Plus exactement il s’agit de la Matra Murena édition Courèges. Eh oui, Mesdames et Messieurs, nous sommes bien en présence d’un revêtement qu’André Courèges aurait pu utiliser pour orner les rares Matra Murena. Mais la vie en a décidé autrement et c’est la Trabant 601 qui a remporté cette parure !

Electricité – Trabant 601 :

A ce stade et compte tenu de l’excellent état du faisceau, il est conservé. Nous prenons soin de retirer quelques ajouts mal isolés : toujours les mêmes bouts de fil électriques issus de la lampe de chevet de tatie Berthe. Du fait de la modification en 12 v et du montage d’un alternateur, le régulateur externe est supprimé. Nous en profitons pour augmenter la section du +12V général, de placer un coupe batterie accessible depuis l’habitacle et de monter une tresse de masse digne de ce nom. Ces menus aménagements vont considérablement augmenter la valeur du véhicule, diront les mauvaises langues ! Mais elles n’ont pas tort …

Quelques particularités :

• le module de changement code-phare, un relai commandé par le seul comodo au volant et par une impulsion (comme une bascule). Pour l’utiliser en 12V, j’ai inséré une résistance de faible valeur qui abaisse la tension et épargne la bobine en 6V. Eh oui, j’ai bien gardé mes réflexes d’étudiant en électronique. Une douce époque, où lorsqu’on réussissait à fabriquer un interrupteur crépusculaire avec les composants d’une vieille télé, on faisait la bringue pendant 2 jours. Aujourd’hui, on commande sur Amazon  pour 1 €  livré directement de Chine sans frais de port.
• ce même comodo actionne les clignotants. Comme je ne l’ai pas trouvé en neuf à un prix correct, j’ai utilisé un mélange de Super-Glue et de poudre de verre pour reconstruire la pièce en plastique qui avait cédé. Une prière chaque matin et cela devrait tenir … sinon, je sortirai le bras pour indiquer mon chemin !!
• autre détail, celui de l’éclairage de plaque arrière. Alors là, nous sommes dans la démesure : 3 lampes pour une seule plaque, je vous laisse réfléchir ou vous demander pourquoi ?

Essais de la Trabant 601 :

Je sais, je sais que vous attendez fiévreusement mes impressions routières au volant de ce bijou, de ce fleuron de l’automobile de l’Est.

Tout d’abord, la position au volant donne l’impression d’être assez proche du sol (comme dans une sportive, Héhé !). Le démarrage se fait (si besoin mettre le starter) en actionnant le démarreur avec la clé. Au temps près que peut mettre l’essence (le mélange entre 2.5 et 3 %) à remplir la cuve du carburateur, le lancement du moteur est immédiat. Le bruit du moteur est très amusant car on a l’impression d’avoir une petite moto de cross. Le niveau sonore est tout à fait acceptable.

Passage des vitesses : une fois qu’on a compris que la marche arrière est en avant et en bas, et que 3ème et 4ème vers l’arrière (contre vous), il suffit d’une légère rotation du poignet pour enclencher le rapport (synchronisé). L’embrayage est progressif et la voiture s’élance dans un bruit de scooter Vespa.

Les rapports suivants se passent avec une grande facilité. C’est un vrai bonheur et mieux qu’une 4L ou une 2CV. (Ça va faire des rageux !)

Essais de la Trabant 601 :

Freinage (système double circuit) : j’avoue que même en me fendant de 4 tambours neufs, des mâchoires proposées sur le marché et d’un système hydraulique totalement neuf, cela manque de mordant, l’efficacité est moyenne. Si au fil des km, je n’obtiens pas une meilleur friction, je les regarnirai avec nos frictions tendres, bien plus accrocheuses. Cependant, en appuyant fermement, on bloque les roues.

Sur la route, en palier (rodage) 70/80 km/h au compteur, le moteur a un régime vraiment bien adapté. Le niveau sonore dans l’habitacle est correct. Le confort des suspensions n’arrive pas à égaler celui d’une DS Pallas. J’ai peut être mis la barre un peu haute. Mais c’est ferme. Je pense que le confort s’améliore avec plus de poids. J’ajouterai que la pression des pneus est importante. 2 kg partout et la voiture est inconfortable. Avec 1.8 à l’avant et 1.6 à l’arrière, les défauts routiers sont très atténués. N’oublions pas le faible poids de la voiture.

Tenue de route, rien à signaler de particulier, il faut raison garder en cas de fort vent ou de pluie, cela me semble une évidence avec une petite voiture de la sorte.

Dans la vrai vie, c’est à dire avec les usagers : Comme beaucoup d’autos populaires et certainement encore plus pour un modèle méconnu et loin de son pays natal, l’accueil est chaleureux. Les interrogations délient les langues et autorisent des échanges amicaux autour de la voiture garée.

Globalement, la Trabant mérite d’être restaurée.