Renault Colorale 1952 Prairie 14cv
Renault Colorale 1952 Prairie 14cv
Remise en état et nouvelle motorisation d’un Colorale 14 cv …
Réfection du système de freinage :
Bien que le véhicule soit arrivé avec des freins en état de fonctionnement, un rapide coup d’oeil fait apparaître les signes courants de vétusté:
- suintement au niveau de certains cylindres de roue. Il ne faudra pas attendre longtemps pour que les coupelles fuient et que du lockheed vienne salir les garnitures,
- dépose des cache-poussières (cylindres de roue) : l’oxydation a commencé son travail de corrosion. Les pistons qui auront tendance à gripper dans leur cylindre occasionneront un freinage déséquilibré ainsi que des fuites de liquide,
- tambours très fortement marqués par des garnitures rivetées remplacées trop tard,
Comme les cylindres de roues n’ont que de légères trâces, un honing permet de retrouver un état de surface satisfaisant et ainsi de les conserver.
Nous remplaçons par contre les nécessaires en caoutchoucs et remontons l’ensemble avec une graisse à frein (compatible lockheed et silicone).
Le maitre cylindre est remplacé par un neuf pour une question de sécurité.
Les flexibles sont rincés et conservés car très récents. Par contre toutes les canalisations de freinage sont refaites avec du cuivre neuf. Ceci a pour avantage de supprimer tout dépot de lockheed diffiicile à enlever même avec un rinçage à l’acool. De plus l’aspect esthétique sera sans aucun reproche.
Moteur :
Ce Colorale est équipé d’un moteur 603 à soupapes latérales qui est arrivé en fin de vie (manque de compression sur 2 cylindres et cognement de l’embiellage). Son reconditionnement est onéreux, principalement à cause de son embiellage régulé. Nous proposons de monter la version culbutée 668. De puissance fiscale inférieure et de puissance réelle très proche du « latéral 85 », ce nouveau moteur sera plus facile à entretenir, moins gournand en carburant et plus vif.
Dans le cas d’utilisation principalement pour des raids, nous pouvons préparer ces moteurs, leur faire gagner +/- 30 cv SAE et un couple bien plus important. Lire l’article
Nous nous chargeons de trouver une base de moteur qui sera recondtionnée par nos soins.
Tour d’horizon du moteur choisit :
L’ouverture du moteur en question (moteur cassé) permet de comprendre ce qui lui est arrivé :
Un problème au niveau des sièges de soupape a causé leur déssertissage (surchauffe en partie arrière de la culasse ?). Des morceaux sont tombés dans les chambres de combustion. Alors a commencé un combat de Titans entre les pistons qui remontaient et les morceaux d’acier qui ne voulaient pas quitter les lieux ! Globalement les pistons ont perdu ;-)). On peut voir en détail qu’il manque une partie d’un des sièges.
L’état des lieux est très mauvais mais nous pourrons « reconditionner » le moteur.
Question : sur un moteur comme celui-ci vous changez quoi chez Techni-Tacot ?
Reponse:
Nous changeons culasse, pistons, chemises, vilebrequin, coussinets ligne et bielle. Nous serons obligés de vérifier bielles et soupapes (risque de flambage des bielles et voile possible des tiges de soupape).
En fait nous ne garderons que le bloc fonte, ses carters, l’arbre à cames et la pompe à huile.
Reconditionnement moteur :
Nous passons rapidement sur l’aspect démontage, dégraissage et décolmatage des canaux divers qui représentent une phase indispensable avant le remontage.
Un vilebrequin neuf encore dans son emballage est fourni. Bien que la pièce soit neuve, il faudra du temps pour la débarrasser de sa gangue protectrice de cire et de graisse. Un tringlage des canaux est fait (il serait dommage de couler un palier à cause d’un morceau de cire coincé dans un des trous de lubrification).
Un kit chemises/pistons est fourni. Nous procédons de la même manière que pour nos moteurs préparés, en pesant et apariant bielle/piston/axe pour équilibrer les équipages mobiles. Avec ce moteur, l’écart sera inférieur à 1.5 gr, alors que la tolérance indique 2 gr. Cette opération a demandé 1/4 d’heure alors que sans vérification le balourd aurait pu dépasser 5 fois la tolérance. Chacun concluera ce qui lui convient ;-))
Les bielles aussi sont tringlées de nouveau. Avec la pression d’huile, un ajutage en tête de bielle arrose le fût (chemise) et crée le film d’huile indispensable au glissement des segments dans leur chemises. Cet ajutage se monte côté opposé à l’arbre à cames.
Les chemises sont montées. Attention à leur chanfrein qui se font face deux à deux et doivent être parfaitement parallèles. Les 1/2 coussinets de bielle sont montés ainsi que les 1/2 paliers.
Toutes les 1/2 coquilles de paliers ne sont pas percées du trou de graissage.Il faudra bien veiller à mettre le coussinet non percé dans un des chapeaux et non pas côté bloc moteur. L’erreur est facile à commettre et la durée de vie du palier correspondant est d’environ 15 km (on a testé pour vous !).
Culasse :
Celle-ci trop emdommagée par sa rencontre avec morceau de siège est remplacée. La nouvelle recevra des nouveaux guides, aura des sièges et soupapes rectifiés et sera surfacée.
Indispensable, le tube d’eau interne est remplacé par le même mais en inox.
Pompe à huile :
Côté distribution :
La plaque qui fait office de support est mise en place avec son joint papier. Le gicleur d’huile, chargé de lubrifier les 2 pignons de distribution sera attentivement débouché. Son mauvais positionnement ou son obstrcution est responsible de durée de vie écourtée pour le pignon en Céloron.
Avant de remonter le céloron de l’arbre à cames (sauf si vous avez un modèle en aluminium) celui-ci aura été baigné dans de l’huile 20w50 propre pendant au moins 48 h.
Le calage est très simple. Il suffit de faire correspondre les marquages.
Le carter d’huile est remis en place.
Volant moteur rectifié et mécanisme embrayage recondtionné avec un plateau presseur surfacé. Les ressorts ont été remplacés pour un tarage précis version PKY 16.
Le centreur d’embrayage est remplacé par un roulement étanche.
Carburateur :
Un Solex 32 pBIC avec pompe de reprise, sans limiteur, est monté. Nous avons aussi mis notre grain de sel au niveau du choix des gicleurs.
Démarreur :
Dynamo :
Moteur terminé :
Les parties vertes ont été apprétées, poncées et laquées avec un polyuréthane bi-composant. La tenue aux agents chimiques est excellente. Tant qu’à soigner un moteur autant qu’il soit beau !
Implantation d’un moteur 11CV à la place d’un 14cv :
Les difficultés rencontrées et leur solution :
– conserver la boîte de vitesses d’origine (type 269.0) pour éviter de modifier les supports AR et l’emplacement du palier de commande d’embrayage. Mais il faut rendre compatible la queue de boite avec le volant moteur du 11cv ainsi que le guidage de la butée.
- pour l’accouplement moteur, comme la queue de boite est trop courte de 10 mm (absence de guidage dans le centreur) un prolongateur en acier muni d’une bague en bronze auto lubrifiant est inséré sur le volant moteur. Ainsi la queue de boite continuera d’être guidée pendant la rotation (on évite une rupture et un broutage de l’embrayage)
- le col du porte butée trop long de 10 mm et touche la glace de l’embrayage. Le col est raccourci de 15 mm car le nouveau mécanisme d’embrayage (plus performant) est plus proéminent.
Les supports du 14cv sont totalement incompatibles avec la fixation AV du moteur 11 cv culbuté. 2 supports sont réalisés en mécanosoudé. Des silent blocs (type ovale) sont diposés. Ainsi on conserve la structure du châssis et l’inclinaison vers l’Ar du moteur.
Le radiateur 14cv ne convient pas au départs de la pompe du 11cv. On le remplace par un reconditionné.
Le système de démarrage est à modifier. Suppression de la pédale (peu commode) remplacement par une tirette au tableau de bord. Il va de soit que démarreur, dynamo, allumeur , pompe à eau et pompe à essence provenant du 14cv doitvent être remplacés par des périphériques types 668 ou 671.
Le faisceau électrique est à modifier pour la partie compartiment moteur.
La commande d’accélérateur sera reprise pour conserver la course complète et surtout le bon sens de rotation.
Le filtre à air est remplacé. L’alimentation de carburant est déportée. Un filtre à essence est rajouté.
Le silencieux d’échappement est remplacé par un modèle type R2087 et les supports refaits.
Remise en service :
Un tour complet du véhicule est fait pour remettre en état tout ce qui ne va pas. Nous sommes intervenus, entre autre, sur :
- moteur et système d’essuie glace,
- rajout de clignotants opérationnels,
- réfection de tout le système d’éclairage et klaxon,
- le réglage et le déplacement de la banquette AV
- fonctionnement de la jauge d’essence
- frein à main (commande grippée)
- fonctionnement des accessoires de la planche de bord.
Le véhicule terminé.
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